Au lendemain de la Fête nationale, la HCC a publié les résultats officiels et définitifs des élections de la chambre basse parlementaire (NDLR du 29 mai). Résultat ? C’est un revers politique pour la classe des politiciens ayant eu jusqu’ici une grande influence. Voici la vue d’ensemble des résultats de ce scrutin pour les locataires de l’institution de Tsimbazaza.

Entre perte d’influence ou heure de la retraite politique ?

La pilule sera dure à avaler, à l’issue du scrutin uninominal majoritaire pour beaucoup de politiciens de renom.
Le district d’Avaradrano n’a pas donné crédit à la candidature du président national du MMM. C’est aussi le cas de l’ancienne tenante de l’Assemblée Nationale dans le district d’Ambatofinandrahana.
L’ancienne ministre de l’Enseignement technique et la Formation professionnelle a également essuyé une défaite dans la localité de Faratsiho. Le député sortant du district d’Ikongo connaît le même sort.

Le résultat final et définitif présente : 50 députés indépendants, 22 pour le Firaisankina et 84 députés pour l’IRMAR (plateforme Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina).

Partis indépendants : de 46 sièges à 50

En 2019, les candidats indépendants représentaient 46 sièges. Cette année, les lauréats indépendants gagnent quatre sièges de plus. Le gouvernement actuel va donc compter sur la collaboration de ces indépendants au sein de la future Assemblée nationale. Malgré une annonce exprimée par certains de vouloir créer un groupe parlementaire réellement indépendant.

Impact des législatives et pouvoir exécutif

La désignation des candidats à la députation va permettre de connaître le nom du prochain Premier ministre (l’IRMAR remporte la majorité). Une prérogative de l’article 54 de la Loi fondamentale, dans son alinéa 1.

Cette élection des députés est un signal du baromètre local de crédibilité et de crédit politique. Sur la scène politique publique, l’élection des députés (chambre basse) est une élection de confirmation (ou de déni) du régime en place.

Camp d’opposition et bannière orange

Le dénominateur commun de la majorité de ces candidats est qu’ils fassent partie du camp de l’opposition. Mais ne perdons pas l’opinion publique dans un énième débat stérile, beaucoup de candidats portant les couleurs du parti présidentiel arrivent en seconde position.

Cartographie des résultats : les grandes villes entre les mains de l’opposition

Malgré sa victoire, la formation IRMAR ne peut se targuer d’avoir emporté l’adhésion des grandes villes, mis à part Fianarantsoa.

Ce sont les candidats de la plateforme Firaisankina qui bénéficient de ce support stratégique avec les chefs-lieux de provinces,
  Antananarivo
  Antsiranana I
  Toliara I
  Mahajanga I.

Requêtes et leadership de l’opposition

Les requêtes déposées en annulation de voix, après l’audience publique de plaidoiries des candidats de trois districts, ont été en grande majorité rejetées.

La principale plateforme de l’opposition (dirigée par l’ancien président) a ensuite démontré un bon leadership. D’autant plus que la plateforme du président actuel entend rallier une vingtaine de députés sur les 51 indépendants élus pour briguer 2/3 des sièges à l’Assemblée.