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Hausse des prix des condiments à Niamey : La ménagère peine à remplir son panier

lesahel.org 2 days ago
Des légumes en vente dans un marché de Niamey

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En ce début de saison pluvieuse, les marchés de Niamey sont bien garnis de tous types de légumes. Un tour au niveau du Petit marché et le marché de Harobanda permet aux visiteurs de voir à quel point les légumes inondent les marchés. Cela permet de penser à première vue, que la ménagère pourrait bien faire le plein de son panier. Cependant, malgré cette disponibilité et cette abondance des produits frais, les femmes se plaignent de la hausse des prix des condiments dans le quartier et sur les marchés également.

Au niveau du Petit marché de Niamey, bien connu comme étant le carrefour des vendeurs des condiments, il est pratiquement difficile d’emprunter un coin du marché sans tomber sur un étal de légumes. Divers légumes comme la tomate fraiche, l’oignon, le poivron, le piment vert, l’ail, l’aubergine, la pomme de terre sont en vente par les grossistes et les détaillants. Selon M. Abdoul Nasser, un revendeur de légumes, la flambée des prix des condiments a atteint son paroxysme. Comparativement au mois précédent, on constate une augmentation fulgurante des prix au point où les consommateurs ne savent même plus à quel saint se vouer.  D’après lui, il y a de cela un mois, les prix des légumes n’étaient pas aussi exhorbitants. « Il est vrai que les clientes se plaignent de la cherté des légumes, mais elles doivent prendre leur mal en patience, parce que ce n’est pas de notre faute. Nous aussi, nous achetons les condiments auprès des grossistes. Le sac d’oignon qu’on prenait avant à 12.000F CFA est aujourd’hui vendu à 18.000F CFA. Le carton de la tomate fraiche qui était à 12.000F CFA est vendu à 70.000F CFA, le panier du piment vert est passé de 25.000F CFA à 30.000F CFA, le sac de poivron qu’on prenait avant à 20.000F CFA est passé aujourd’hui à 36.000F CFA», a-t-il expliqué.

En effet, malgré l’abondance de ces légumes sur le marché, les prix inquiètent les ménagères qui ne cachent point leur mécontentement vis à vis de cette hausse. D’après une ménagère qui est venue s’approvisionner au Petit marché, les prix ont grimpé de façon incroyable. Elle pensait trouver satisfaction au marché, mais en vain. « D’habitude, je viens faire mon ravitaillement au marché pour des semaines. Comme je n’ai plus de réserve de condiments, j’ai envoyé mon enfant me payer de la tomate fraiche pour 100 F et piment vert 50 F chez le boutiquier du quartier. En revenant, je vois l’enfant avec deux petites tomates dans le sachet et il me dit qu’il n’y a pas piment de 50 F. J’étais choquée et une fois au marché j’ai su d’où provenait le problème », raconte la dame d’un air stupéfait.

Au marché du rond-point Harobanda, cette même ambiance règne comme si on assistait à un complot généralisé des commerçants : des légumes disponibles pour les clientes et un marché à moitié vide. Les vendeurs font souvent face à la mévente et à des pertes à cause de cette hausse. « En cette période de canicule, il est difficile de conserver les légumes pendant deux ou trois jours. Pourtant, c’est difficile de pouvoir écouler ses marchandises. Les clientes ne sont plus fréquentes et nos légumes pourrissent vite. On est obligé de les jeter », confie un vendeur de légumes de Harobanda d’un air désabusé.

Abordée dans le même marché, Mme Haoua, a répété les mêmes paroles que les autres clientes. La hausse des prix est sur toutes les lèvres dans la capitale Niamey. Selon, cette cliente, même pendant le mois de Ramadan où les vendeurs profitent au maximum, on n’a pas connu cette inflation galopante des prix de condiments. Or, tout le monde s’accorde à dire que le mois de Ramadan est une période de cherté légendaire des produits de première nécessité au Niger. Mais, contre toute attente, les prix des produits étaient abordables jusqu’à la veille de la fête. Les condiments étaient disponibles et à la portée de tous. « Par le passé, j’achetais la tasse d’oignon à 600F. Aujourd’hui, elle se vend à 1.500 F, la tomate fraiche qui était à 1.000F a grimpé jusqu’à 3.000F la tasse », fait remarquer Mme Haoua.

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