Cette technique permettrait de baisser la température d’une grande ville de plus d’1°C, une bonne nouvelle pour les citadins
La canicule dans des lieux urbains a un impact sur la mortalité : “entre 1973 et 2020, plus de 39 000 décès ont été observés pendant les vagues de chaleur en France métropolitaine” d’après Santé Publique France.
Selon sa matière et la méthode de construction employée, le toit d’une maison est capable d’avoir un impact sur la température d’un habitat, que ce soit pour le garder au chaud, (rôle initial de la toiture, car elle absorbe les rayons du soleil), ou de le rafraîchir; grâce à une technique bien spécifique : le Cool Roof, ou “toit frais”.
Cette technique consiste à peindre le toit en blanc ou d’opter pour un revêtement réflechichissant. Elle serait d’ailleurs diablement efficace : selon une nouvelle étude publiée dans Geophysical Research Letters le 04 juillet 2024, elle aiderait “à réduire les températures extérieures d’une ville de 1,2 degré Celsius”, comme le relaie le magazine Forbes.
L’installation de panneaux solaires sur les toits participerait également à faire baisser le mercure de 0,5°C. “Nous avons testé de manière exhaustive plusieurs méthodes que des villes comme Londres pouvaient utiliser pour s’adapter et atténuer le réchauffement des températures, et avons constaté que les toits froids étaient le meilleur moyen de maintenir les températures basses pendant les journées d’été extrêmement chaudes”.
“D’autres méthodes ont eu divers avantages secondaires importants, mais aucune n’a pu réduire la chaleur urbaine extérieure à peu près au même niveau.", a expliqué l’auteur principal de l’étude, Oscar Brousse de l’UCL Bartlett School Environment dans un communiqué de presse.
Véritables “îlots de chaleurs urbains”, les bâtiments, trottoirs et autres infrastructures recouvertes de béton et d’asphalte retiennent la chaleur, rendant l’atmosphère vite étouffante dans de grandes villes en plein période estivale.
D’après l’Institut Paris Région, cet effet d’îlot de chaleur est engendré par :
Le rapport précise également que ce phénomène physique climatique influence les températures de la ville, mais aussi son taux de précipitation, la répartition des polluants et le confort des citadins.
D’après un article de Reporterre, depuis 2009, à New-York, aux États-Unis, au moins “1 million de mètres carrés auraient été peints en blanc”. En France, la demande explose au profit d’établissements tels que les supermarchés, les gymnases ou encore les hôpitaux.
Et si la peinture blanche absorbe moins de chaleur, c’est grâce à ce qu’on appelle communément “l’effet albédo”, littéralement “la part des rayonnements solaires qui sont renvoyés vers l'atmosphère”, selon un article de Géoconfluence.
Sur une échelle de 0 à 100 sont évaluées les surfaces qui réfléchissent plus ou moins les rayons du Soleil. 0 absorbe tous les rayons. 100 renvoie tous les rayons. Ainsi, “Les objets blancs ont un albédo élevé et réfléchissent les rayons du soleil beaucoup plus fortement, de sorte qu'ils se réchauffent moins rapidement”.