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Ousmane Sonko ne jouez pas ce jeu avec la presse sénégalaise!

pressafrik.com 1 day ago

Le devoir d’un homme d’Etat, c’est de cultiver la tolérance, l’esprit d’ouverture et le pluralisme à l’égard de tous les citoyens et surtout à l’endroit de la presse et l’ensemble des médias. Pourquoi je vous donne ces conseils ? Parce qu’un gouvernement sans contre-pouvoir est un gouvernement dictateur. Donc il est nécessaire de vous rappeler le rôle indéfectible de la presse avec les pouvoirs politiques.

Ousmane Sonko - Considérez que la presse est la seule habilitée à exercer le rôle de contre-pouvoir du gouvernement. Car elle incarne l’opinion du peuple.

Ousmane Sonko - Il serait impensable et impossible de réduire la force de la presse sénégalaise puisqu’elle constitue le socle de notre démocratie si respectée et reconnue partout. Vous n’êtes pas sans savoir que c’est la vivacité de la démocratie sénégalaise qui a porté votre parti le Pastef au pouvoir. Et vous n’êtes pas non plus ignorant du fait que le grand serviteur de cette vivacité démocratique a été la presse sénégalaise dans tout son ensemble (médias) dont l’espace a servi d’interaction de débats constructifs même si parfois contradictoires et belliqueux entre les citoyens pro-Pastef et les citoyens anti-Pastef.

C’est pour vous dire qu’aucun pouvoir politique aussi puissant soit-il ne peut réduire la presse au silence. Car la presse est avant tout l’arène du jeu démocratique. La presse est le lieu de la liberté d’expression et de la liberté d’opinion. La presse et les médias dans son ensemble constituent l’espace où le politique et l’opinion publique se confrontent. C’est également le terrain où la désinformation et la bonne information se côtoient. Ainsi est la liberté de la presse. Donc se sera difficile de museler la presse, surtout au Sénégal.

Ousmane Sonko - Retenez aussi ce conseil. La presse est un outil de propagande qui a le pouvoir de fabriquer et de détruire l’homme politique. Vous êtes un pur produit des médias sénégalais. Car durant trois longues années de 2021 à 2024, les tabloïds ne parlaient que de Ousmane Sonko. Quant vous étiez dans l’opposition, vous vous êtes servi allègrement de la presse pour porter le projet Pastef. C’est pour dire que, aussi nombreux que soient les militants du Pastef, si votre combat politique n’avait pas été porté par les médias sénégalais, vous ne serez pas aujourd’hui au pouvoir.

Ousmane Sonko - Soyez plus intelligent que ça ! Aujourd’hui au pouvoir, ne soyez pas belliqueux avec la presse sénégalaise. Ne lui tournez pas le dos, sinon vous le regretterez un jour. La presse et la politique, c’est un duo indissociable. Les relations entre les journalistes et les hommes politiques sont indéfectibles. Car les journalistes sont les seuls relais des politiques auprès du peuple. Entre la presse et le pouvoir politique, parfois les relations sont fluides mais aussi tendues. C’est le prix à payer car tous les pouvoirs politiques à travers le monde savent que la presse est une puissante machine qui manipule l’opinion publique. Ce que la presse est capable de faire dans l’influence de la masse aucun pouvoir politique ne pourra le faire sans la presse à ses côtés. Car elle est la seule à avoir le monopole de l’information auprès des populations.

Ousmane Sonko - le citoyen qui veut s’informer ne se tournera pas vers vous mais plutôt vers la presse.

Un autre conseil - Vaut mieux au régime Diomaye d’avoir la presse comme allié que de l’avoir comme ennemi. Ousmane Sonko - un homme d’Etat est celui qui trouve des solutions aux problèmes aussi complexes soient-ils et pas en créer. Donc, concernant ce débat sur les mauvais payeurs des impôts. Même si des patrons de presse doivent de l’argent au fisc, n’oubliez jamais que derrière chaque patron de presse, il y’a des centaines voire des milliers d’emplois à préserver. Donc attention !! Tempo ! Tempo !

Trouver des voies de sorties conciliantes avec ceux qui ne sont pas à jour de leurs cotisations, est plus bénéfique pour le gouvernement Diomaye que de brandir le bâton contre les mauvais payeurs des impôts. Car si on juge bien les choses, la réalité est que la culture de la fiscalité n’est pas encore bien ancrée dans la citoyenneté sénégalaise. Donc, je vous conseille d’utiliser la voie de la sensibilisation plutôt que la répression.

S’il vous plaît - Enlevez la toge d’inspecteur des impôts et d’opposant politique!

Vous êtes un PM. Et la presse a joué un rôle indéfectible dans cette ascension au pouvoir.

Un dernier conseil - le lion (le Peuple) ne dort pas - Il vous observe. Et l’opposition fait partie du peuple.

One love

// PlumeCitoyenne Marem KANTE Lundi 10 juin 2024.

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