Législatives : en cas de duel RN-NFP, Dominique Strauss-Kahn appelle à « éliminer le candidat RN »
Politique
Dans une tribune publiée mardi 25 juin dans le magazine Challenges, l’ancien ministre de l'Économie a appelé à faire barrage au Rassemblement national lors des élections législatives, dont « l'ADN est fondamentalement xénophobe et antisémite ».
Discret depuis l’affaire du Sofitel de New York, Dominique Strauss-Kahn prend la parole à cinq jours du premier tour des élections législatives. Dans une tribune publiée mardi 25 juin dans le magazine Challenges, l’ancien ministre de l’Économie a affirmé qu’en cas de second tour opposant un candidat du Rassemblement national et un candidat du Nouveau Front Populaire, il choisirait l’alliance de la gauche. Ainsi, il appelle les électeurs à « éliminer le candidat RN ».
Comprenant les critiques envers La France insoumise et son fondateur, il demande aux électeurs rebutés par « les outrances de Jean-Luc Mélenchon » de suivre son appel. Dominique Strauss-Kahn a également fait un parallèle avec la Seconde Guerre mondiale, lorsque « les socio-démocrates allemands en 1933 » ont sous-estimé « les conséquences de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite ».
Bien qu’il considère le programme économique du Nouveau Front Populaire « très peu crédible », l’ancien maire de Sarcelles voit en cette alliance « une coalition hétéroclite comprenant de vrais démocrates et de vrais totalitaires ». Là où, selon lui, le Rassemblement national est « une coalition homogène de vrais totalitaires, tous détestables, dont l’ADN est fondamentalement xénophobe et antisémite ».
« Il faut savoir choisir son meilleur ennemi », a-t-il écrit dans sa tribune. Invoquant l’élection présidentielle de 2002, opposant Jean-Marie Le Pen et Jacques Chirac, l’ancien ministre a appelé une dernière fois à « empêcher la venue au pouvoir de l’extrême droite, fusse en se bouchant le nez, pour éviter le pire ».